VIVRE EN POESIE (1980)

"La métaphore n'est pas, pour moi, l'essence du poème ; je procède par comparaison, non par métaphore.

C'est une des raisons de mon opposition au surréalisme. Pour moi, une chose peut être comme une autre chose, elle n'est pas cette chose".

Eugène Guillevic Vivre en poésie - 1980.

WHEN

When I was 17, I've missed the first love train

When I was 21, I've taken up the second love train

Now it's always roll

It's always roll.

I want to take advantage of life

And nothing to regret like before

When we love somebody, we must tell it

I cannot travel over the world

To embrace those I love

I must tell it

I want to take advantage of life

But I sing songs to comfort me, those I love.

(1988)

LES YEUX DANS LE VAGUE

Les yeux dans le vague

Regardons les vagues,

La mer, l'horizon.

Oublions le poison

Quotidien de nos vies,

Défaisons les noeuds,

Soufflons un peu.

Une pause dans la vie

Pour oublier les insatisfaits.

Laissons les heures couler,

Laissons le lit défait,

Laissons la rivière rouler

Et vivons heureux,

Enfin, soyons paresseux.

(13.11.06)

VIVRE AVEC ELLE

Elle pourrait être ton amie

Celle à qui tu penses la nuit

Egale à toi-même mais différente

Accepte qu'elle soit si différente.

Tu ne sais pas lui parler

Si tu penses qu'elle doit changer

Ne plus simplement être femme

Alors, elle ne sera plus femme.

Sais-tu vivre avec elle, suivre ses pas ?

Elle avance, elle te racontera

Quels sont ses espoirs cachés.

Devines-tu toutes ses pensées ?

Sais-tu lui parler sans la bousculer

Et sans briser ses rêves qu'elle va réaliser

Pour rester libre comme le vent ?

Pourras-tu alors l'aimer pour longtemps ?

Tu as peur de voir ton rêve brisé,

Tu n'oses pas voir les chemins

Qui mènent au bonheur certain

Ou au déchirement de la quitter.

(1993)

SPECTACLE DE LA NATURE

L'oiseau tourne la tête

Les petites bêtes

Par l'air rafraîchi

Se mettent à l'abri

Tiens, une hirondelle

Passe dans le ciel

La pluie vient de cesser

Le soleil tente de percer

Les nuages qui s'étirent

J'entends au loin des soupirs

Sur la rue une feuille trottine

Et le jour décline

Mon jeune rosier

Pour me remercier

M'offre cinq petits boutons

Jaunes et rouges

Dans un cocon

Rien ne bouge

J'entends au loin des soupirs

Le jour décline, les ombres s'étirent.

(22.10.06)

YEUX DE VELOURS

Avec ses yeux de velours

Avec sa douce voix

Il ne faut pas de longs discours

Ni compter sur ses doigts

Pour se voir dans ses bras

C'est à lui que je dois

De sentir toutes les fois

Des frissons dans la voix

Il n'existe que pour moi

Et c'est ce que je crois

Un jour il reviendra

Et il me parlera

Me dira des messages d'amour

Qui me feront rougir

Que je garderai pour toujours

Et je l'entendrai rire.

(avril 2006)

COMME AU PRINTEMPS

Je veux vivre avec toi

Je veux dormir avec toi

Le temps passé est perdu

Il faut vivre dès maintenant

Rattraper le temps perdu

Tout le reste m'est indifférent

Un message est passé entre nous

Même si les souvenirs sont flous

Un signal est passé dans tes yeux

Et au bout de tes lèvres un aveu

Jusqu'à la fin de ma vie

Je serai par toi éblouie

Je t'aime comme au printemps

On résonne sur les mêmes temps

Comme un soleil tu t'es ouvert

Tu lis les mots que j'avais écrits

Sur le papier déjà jauni

Que je t'avais offert

(31.03.06)

PETIT ETRE

Un petit être innocent et sage

Attend le jour où les fleurs

Gonflées de soleil s'épanouiront

Sa petite bouche est un coeur

Il dort contre sa mère et son corsage

Tous autour de lui s'émerveilleront

Ses yeux sont encore fermés

Il dort, il peut encore rêver

A son univers de douceur

Il arrivera quand ce sera l'heure.

(28.08.06)

UN VOILIER

Un voilier glisse sur l'eau emporté par le grand vent

Un voilier blanc

Blanc comme mon âme

Tranquille comme mon âme

Car aujourd'hui je suis en vacances

J'ai enfin de la chance

De ne rien faire du tout

Je veux vivre jusqu'au bout

Et regarder le voilier blanc

Poussé par le grand vent.

(11/02/07)

PERSONNE A MA PLACE

Quand je suis assise devant lui

Je ne veux personne à ma place

Quand je sors de chez lui

Je sais qu'il me reste peu de temps

A pouvoir vivre ces instants

Je ne veux personne à ma place

Les rêves que je fais sont figés

Je reste prête au premier signe de lui

A me jeter dans ses bras pour le serrer

Et lui dire tout ce que je veux partager

De bonheur et de vie avec lui

Et oublier que j'ai trop souvent pleuré.

(1970)