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07/03/2009

L'ARBRE QUI PLEURE

Un jardin, des fleurs

Et un arbre qui pleure

Je vais le couper

Dit le jardinier

Sur l'échelle est monté

Une à une a coupé

Les branches en entier

Les fleurs ont montré

Tout à coup leur joie

De voir la mise à mort

D'un arbre qui ploie

Et qui n'a plus de ressort.

primevères 07 03 09 (704 x 528) dim.jpg

01/03/2009

JE N'INVENTE PAS...

Je n'invente pas le poème

Il existe quelque part

Dans l'univers

Ou pend hors d'un rêve

Tel un micro cassé.

(Anise KOLTZ)

22/02/2009

Textes rares

C'étoit la Prose avec nos attributs,

Qu'on amenoit pour détrôner Phoebus ;

Et sur son char attelé de modernes,

Environné d'un gros de subalternes,

Etoit l'Erreur avec la vanité,

Qu'accompagnoit la folle Nouveauté,

Qui sous leurs pieds avec ignominie

Tenoient aux fers la Rime et l'Harmonie.

(Pierre Claude Nivelle de la Chaussée -1692-1754)

http://www.textesrares.com

07/02/2009

MALLARME écrit ...

Le 5 décembre 1865, MALLARME écrit à CAZALIS :

"Ah ! ce poème, je veux qu'il sorte, joyau magnifique, du sanctuaire de ma pensée, ou je mourrai sur ses débris ! N'ayant que les nuits à moi, je les passe à en rêver à l'avance tous les mots".

Ecrire un poème, c'est pour MALLARME amener au jour l'impuissance ; ou c'est concevoir sans cesser d'être vierge, comme visité par le bleu du ciel et par lui seul. C'est mettre à nu un songe, plutôt qu'un corps mortel. Si travail il y a il consiste moins en un accouchement véritable qu'en ce que VALERY appellera plus tard le "travail du travail" c'est à dire un engendrement qui se retourne lui-même et qui fait du poème un objet intransitif valant en définitive par la conscience, la connaissance de soi à laquelle il fait accéder celui qui l'écrit.

www.maulpoix.net/Mallarme.html

POEME BLESSE

Parfois je ramasse

Un poème blessé

Qui meurt

Entre mes mains

Je l'enterre

Et ma solitude s'accroît.

(Anise KOLTZ)

11/01/2009

FOURMILLIERE

Mes poèmes, des fourmillières.

Parmi les paroles noires et grouillantes des reines fécondes, des milliers d'ouvrières sans ailes.

(Anise KOLTZ)

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COMME LES ARBRES D'UN VERGER

En relisant mes poèmes,

Je vois des mots cassés et déformés

Comme les arbres d'un verger

Ravagé par la tempête.

(Anise Koltz)

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08/01/2009

CE QUE DOIT ËTRE UN POEME

Un poème doit être une fête de l'Intellect,

Il ne peut être autre chose.

(Paul Valéry)

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02/01/2009

LES LAMPES, LES SOLEILS, LA LUMIERE

Les poèmes allument les lampes - eux-mêmes - s'éteignent -

Les mèches qu'ils activent -

Si la lumière vitale

Demeure comme font les Soleils -

Chaque Age est un Verre

Qui propage leur

Circonférence

(Emily Dickinson)

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29/12/2008

A LA MORT DU POETE

Deuil :

Non, ce n'est point un vain rêve :

ils ne se trompent point ceux qui disent qu'à la mort du poète la nature muette prend le deuil et célèbre les obsèques de son ami ;

ceux qui prétendent que les flancs des rochers escarpés et les cavernes solitaires exhalent des bruits plaintifs ;

que les ruisseaux qui s'échappent des montagnes, que la rosée embaumée qui distille des fleurs, sont autant de larmes versées sur le barde.

(Sir W. Scott, Le Lai du dernier ménestrel - 1771-1832)