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22/02/2009

Textes rares

C'étoit la Prose avec nos attributs,

Qu'on amenoit pour détrôner Phoebus ;

Et sur son char attelé de modernes,

Environné d'un gros de subalternes,

Etoit l'Erreur avec la vanité,

Qu'accompagnoit la folle Nouveauté,

Qui sous leurs pieds avec ignominie

Tenoient aux fers la Rime et l'Harmonie.

(Pierre Claude Nivelle de la Chaussée -1692-1754)

http://www.textesrares.com

Un vers, deux vers...

Un vers, deux vers,

Trois vers, un demi-vers,

Puis, plus rien

Plus envie de rien.

Pas de chance,

Mon papier sent le rance.

17/02/2009

RETRAITE

Elle vit dans un océan

De souvenirs doux ou amers

Elle voudrait pourtant se taire

En ce jour anniversaire

Sur un rythme binaire

S'écoule vite le temps

Parler enfin elle ose

Elle offre des échantillons

De sa vie en apothéose

Où elle était un papillon

Dans les recoins de son âme

Brûlent des petites flammes.

(23.10.08)

07/02/2009

MALLARME écrit ...

Le 5 décembre 1865, MALLARME écrit à CAZALIS :

"Ah ! ce poème, je veux qu'il sorte, joyau magnifique, du sanctuaire de ma pensée, ou je mourrai sur ses débris ! N'ayant que les nuits à moi, je les passe à en rêver à l'avance tous les mots".

Ecrire un poème, c'est pour MALLARME amener au jour l'impuissance ; ou c'est concevoir sans cesser d'être vierge, comme visité par le bleu du ciel et par lui seul. C'est mettre à nu un songe, plutôt qu'un corps mortel. Si travail il y a il consiste moins en un accouchement véritable qu'en ce que VALERY appellera plus tard le "travail du travail" c'est à dire un engendrement qui se retourne lui-même et qui fait du poème un objet intransitif valant en définitive par la conscience, la connaissance de soi à laquelle il fait accéder celui qui l'écrit.

www.maulpoix.net/Mallarme.html

POEME BLESSE

Parfois je ramasse

Un poème blessé

Qui meurt

Entre mes mains

Je l'enterre

Et ma solitude s'accroît.

(Anise KOLTZ)

01/02/2009

PATIEMMENT

Je t'ai attendu silencieusement

Loin des paillettes alentour

Tu m'as attendue patiemment

Recherchant des signes d'amour

Pas de cinéma entre nous

Mais une évidence peu à peu

Une chaleur vive entre nous

Notre amour n'était pas un jeu

Il s'est construit lentement

Je t'ai attendu patiemment

Le doute frappant à ma porte

Avant que le vent ne l'emporte.

(05.10.08)