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12/07/2009

VERS CHARMANTS

Si le lecteur est en quête de vers charmants, de poésie printanière, qu'il arrête ici son pas allègre.

Il ne trouvera pas dans FUGUES cette forme d'évasion tendre et subtile que d'autres proposent. Non ! Mes fugues le feront transpirer.

(A. RIMBAUD)

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28/06/2009

THEOPHILE DE VIAU - CONTRE L'HIVER (Ode)

Plein de colère et de raison

Contre toi barbare saison

Je prépare une rude guerre,

Malgré les lois de l'Univers,

Qui de la glace des hivers

Chassent les flammes du tonnerre

Aujourd'hui l'ire de mes vers

Des foudres contre toi desserre.

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20/06/2009

JONI ET JAMES

Joni le regardait en chantant

Devant la foule silencieuse

Son flot de paroles émouvant

La rendait plus merveilleuse

James la regardait en chantant

Son piano jouait les accords

Sa voix de velours répondant

Sans faire plus d'efforts

La foule silencieuse écoutait

Espérant que par magie ce moment

Ne s'arrêterait plus jamais

Après les applaudissements

En communion avec leurs voix

Pendant une heure trente de bonheur

Tout ce que la foule reçoit

Ne se voit qu'à l'intérieur

Dans leur coeur, dans leurs yeux

Un bonheur rien que pour eux

Dans leur coeur, dans leurs yeux

Un bonheur pour tous ceux

Venus de loin écouter

Et avec eux communiquer

Echanger et partager

Battre des mains et chanter.

(23.12.08)

14/06/2009

ILS SONT A VOUS

Ces quelques vers que j'ai eu le bonheur d'écrire, je vous les offre.

Que vous en vouliez ou non, c'est égal, ils sont à vous.

Je n'oublie pas que je vous doit tout.

(Votre fils, Arthur RIMBAUD)

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05/06/2009

Poésies de CATULLE (textes anciens)

A GELLIUS

Souvent j'ai cherché dans mon esprit par quel moyen je pourrais te faire parvenir des vers de Callimaque pour calmer ton courroux, et soustraire ma tête aux traits vengeurs dont tu ne cesses de la menacer ; mais je le vois trop, mes efforts sont inutiles, mes priè013 hauts colonnes.jpgres sont vaines...

04/06/2009

ISPAHAN

Pour tes roses

J'aurais fait

Un voyage plus long encore

Ton soleil n'est pas celui

Qui luit

Partout ailleurs

Et tes musiques qui s'accordent avec l'aube

Sont désormais pour moi

La mesure de l'art

D'après leur souvenir

Je jugerai

Mes vers les arts

Plastiques et toi-même

Visage adoré.

(Guillaume Apollinaire , Il y a, Edition posthume de 1925)

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31/05/2009

A PARIS comme A MEXICO

A PARIS comme à MEXICO

A ANVERS comme à AJACCIO

A SAINT LO comme à BORNEO

A COLOGNE comme à MONACO

Des pianos jouent des allegro

Des pianos jouent fortissimo

Des pianos jouent des concerto

Et la foule lance des bravo !

Et moi je suis heureuse

Car je suis bien paresseuse

Je suis ensorceleuse

Et devient cajoleuse.primevères blanches 07 03 09 (704 x 528) dim.jpg

 

16/05/2009

Paul SCARRON

Cent quatre vers

Contre ceux qui font passer leurs
libelles diffamatoires sous
le nom d'autruy.


Beaux Esprits du Pont-neuf, Insectes de Parnasse,
Dont les productions, aussi froides que glace,
Font naistre la tristesse au lieu de divertir,
Vous verray-je toûjours à mes dépens mentir ?
Et mon nom, supposé dans vos oeuvres de bale,
Me sera-t'il toûjours matiere de scandale ?
Trop long temps, malgré moy, par un indigne sort,
Mes vers à vos Placarts servent de Passe-port :
Ils s'en veulent vanger, Grenouilles enrouées,
Et, laissant pour un temps leurs rimes enjouées,
Par des termes trenchans comme des coutelas
Ils vont vous descouper jusqu'en vos galetas,
Vous qui peut-estre un jour, en bonne compagnie,
Atteints et convaincus de male Poesie,
Estendus sur la roue en sales caleçons,
Abjurerez trop tard vos profanes chansons.
Mais n'est-il pas permis à chacun de se taire ?
Et vostre Poesie, est-ce un mal necessaire ?
Rimailleurs affamez produits par le Blocus,
Qui meriteriez bien l'accident de Malcus,
Quel plaisir prenez vous à vous faire maudire ?
Est-ce gloire, est-ce gain qui vous fait tant écrire ?
Ou bien fatiguez vous de gayeté de coeur
Le siecle, dont vos vers est le plus grand malheur ?
Quand vous prenez mon nom, si c'est par quelque estime,
Pour quoy vous en servir à la noirceur d'un crime ?
Et ne m'estimant point, inveterez Pendards,
Pour quoy le supposer à vos méchants Brocards ?
Laissez le tel qu'il est s'il vous est inutile,
Et publiez sans luy vos fautes par la ville.
Mais, Bastards d'Apollon, Rimeurs de Belzebut,
De qui l'esprit malade a pis que le scorbut,
Ennemis du bon sens, corrupteurs du langage,
Ecrivez, imprimez ouvrage sur ouvrage,
Decriez sans respect Princes et Magistrats
Comme si vous estiez reformateurs d'Estats,
Nuisez aux Innocens, attaquez les puissances,
Inventez tous les jours de nouvelles offenses,
Faites bien enrager les hommes de bon sens,
Abusez laschement de mon nom : j'y consens ;
Si la comparaison le merite releve,
Vos deplorables chants, Rossignols de la Greve,
Opposez à mes vers, tous malheureux qu'ils sont,
Decouvriront bien tost la bassesse qu'ils ont,
Seront bien tost au rang des sottises passées
Et papiers déchirez sous les chaizes percées,
Laissant à leurs autheurs, outre mille remors,
Une eternelle peur des Sergens et Recors.
Ne pretendez donc plus, par vos chansons malignes,
Malencontreux Hiboux, vous eriger en Cygnes,
Et, puis qu'à rimailler vous reüssissez mal
Et, pendu pour pendu, que le sort est égal,
Ne faites plus de vers : allez tirer la laine ;
Vous y gagnerez plus avecque moins de peine :
Un livre de vos vers ne vaut pas un manteau.
Ne nous alleguez point la crainte du cordeau :
Elle ne quitte point les medisans Poëtes,
De qui fort rarement les affaires sont nettes,
Et des voleurs de nuit comme de tels Rimeurs
On fait également et pendus et rameurs ;
Si bien qu'en tous les deux estant hommes pendables,
Plus ou moins de profit vous rendront moins blasmables.
Que si, trop adonnez à gaster du papier,
Vous ne pouvez quitter vostre maudit métier,
Au moins faites des vers que chacun puisse lire,
Et servez le Pont-neuf plustost que de medire.
D'un ennemy public, Estranger ou François,
Par zele ou par dépit on se plaint quelque fois
Mais offenser en vers ses Maistres legitimes,
Faire servir en mal l'innocence des rimes
Et pour les debiter y supposer un nom,
C'est estre, pour le moins, faux tesmoin sur larron.
Je veux bien que vos vers soient autant de Chef-d'oeuvres ;
Mais, estant venimeux autant que des couleuvres,
Méchans, c'est pervertir l'usage des bons vers.
Ne vous y trompez plus : cachez ou découvers,
Bien ou mal-faits, ils sont de tres-mauvaise garde ;
Et l'estime n'est pas tout ce qu'on y hazarde
Une faute cachée ou dans l'impunité
Ne peut cautionner une temerité.
Quittez donc un métier qui fait pendre ses Maistres ;
Representez vous bien des Posteaux, des Chevestres ;
Songez, non sans frayeur, que les chants reprouvez
Sont veus degenerer quelques fois en Salvez ;
Songez, non sans frayeur, que semblables ramages
A semblables oyseaux sont de mauvais presages ;
Songez, non sans frayeur, qu'un Gibet est de bois,
Que les faux Amphions l'attirent quelque fois ;
Qu'abusant du métier du malheureux Orphée,
Un bourreau peut autant qu'une Trouppe enragée.
Enfin sur le sujet vous pouvez mediter,
Regarder les objets dont l'on peut profiter,
Songer au grand repos qu'apporte l'Innocence ;
Qu'on n'est point à couvert de ceux que l'on offence,
Qu'on peut vous découvrir, gagnant vos Gazetiers,
Et vous aller chercher jusque dans vos greniers ;
Vous avez trop d'esprit pour ignorer le reste
Et qu'outre les fleaux, Famine, Guerre, Peste,
Il en est encore un, fatal aux Rimailleurs,
Fort connu de tout temps, en France comme ailleurs
C'est un mal qui se prend d'ordinaire aux épaules,
Causé par des bastons, quelques fois par des gaules ;
Son nom est Bastonnade ou bien coups de baston :
Qui vous en donneroit, Messieurs, qu'en diroit-on ?

06/05/2009

COMME UN VERRE DE VIN

Un poème est comme un verre de vin au début d'un repas.

(E. LEROY)

25/04/2009

L'ETOILE SE TAIT

Je voulais te parler

Je voulais te murmurer

Tant de choses

Mais je n'ose

Te parler le langage des roses

L'oiseau sur la branche se pose

Sans bruit

Et la nuit

Disparaît

L'étoile se tait

Pour l'éternité

Elle veille sur tes mots

Ce sont les plus beaux.

(16.12.08)

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